La capoeira est un art martial brésilien développé dans les années 1500 par des esclaves. Elle est marquée par des mouvements adroits et délicats, souvent joués au sol ou complètement inversés. Elle comporte également une forte composante acrobatique dans certaines versions et est toujours jouée en musique. Le mot capoeira a plusieurs significations, dont l’une est « une zone de forêt ou de jungle qui a été défrichée par brûlage ou abattage ». L’érudit Kongo K. Kia Bunseki Fu-Kiau pense que la capoeira pourrait être une déformation du mot kipura de la langue kikongo, qui signifie « voltiger, passer d’un endroit à l’autre, lutter, combattre, fouetter ». Ce terme est notamment utilisé pour décrire les mouvements du coq lors d’un combat.
Breakdancing,développée dans les années 1970, la capoeira présente de nombreux mouvements analogues ; ainsi, beaucoup pensent que la capoeira en est la racine. En effet, à cette époque, de nombreux Brésiliens avaient immigré aux États-Unis, et plus particulièrement à New York, et pratiquaient la capoeira dans les rues où elle a pu influencer, et probablement être influencée par, cette nouvelle forme de danse.
Il existe deux styles principaux de capoeira qui sont clairement distincts. L’un s’appelle Angola et se caractérise par un jeu lent et bas, avec une attention particulière aux rituels et à la tradition de la capoeira. L’autre style est le Regional (prononcé « hey-zhow-nao »), connu pour son jeu acrobatique fluide, où la technique et la stratégie sont les points clés. Les deux styles sont marqués par l’utilisation de feintes et de subterfuges, et font un usage intensif du travail au sol, ainsi que des balayages, des coups de pied et des coups de tête.