Fernando de Noronha est restée inhabitée pendant de nombreuses années, ce qui a suscité les fantasmes des habitants de l’île. Cela a donné lieu à un certain nombre de contes populaires qui sont depuis lors considérés comme faisant partie de la culture de l’île.
L’analyse de ces mythes montre qu’ils sont en quelque sorte le reflet de la longue histoire et des moments politiques de Fernando de Noronha. Cependant, une grande partie de ces contes folkloriques ont vu le jour à l’époque où l’île était utilisée comme prison, illustrant ainsi les défis et les craintes des prisonniers.
Vous trouverez ci-dessous des descriptions de certains des contes populaires de l’île présentés lors d’un carnaval en 1995 :
Le monstre de Sueste
Ce conte populaire raconte l’histoire d’un monstre marin qui se cache au bord de l’eau et qui étonne et terrifie les pêcheurs de la baie de Sueste. L’histoire serait le fruit de la pensée mythique des pêcheurs de l’île confrontés aux dangers de la mer.
La lumière de Pico
Le conte folklorique de la lumière du Pico raconte qu’une lumière provenant de la fente du mont Pico se transforme en une belle femme. Cette femme transformée attire la victime à l’intérieur du mont, puis la fente se referme.
Le conte folklorique de la Gitane de l’anacardier
L’histoire tourne autour d’une gitane prostituée qui, après sa mort, fit planter un anacardier sur sa tombe ; c’est là qu’elle se montre souvent à ceux qui passent pour « offrir son amour ». Ce conte populaire trouve son origine dans la déportation des gitans du pays vers Fernando de Noronha en 1739.
Le mystère du trou d’eau du prêtre
Ce conte populaire met en scène un prêtre sans tête chevauchant une mule blanche près des eaux de la plage de Quixaba. On pense que l’histoire est née en 1888 lorsque Francisco Adelino de Brito Dantas, un prêtre, a découvert la source d’eau potable de l’île, ce qui a fait de lui un personnage célèbre.
Géant de minuit
L’histoire du Géant de Minuit parle d’un pêcheur très grand (presque un géant) qui dérange et terrifie les autres pêcheurs, faisant perdre à ces derniers toute chance d’attraper du poisson. Ce conte utiliserait le pêcheur comme un élément distinct représentant l’activité de pêche de l’île.
Conte populaire d’Alamosa
Probablement l’un des contes populaires les plus célèbres de Fernando de Noronha, ce conte tourne autour d’une femme blonde (Alamosa), qui séduit les personnes imprudentes et les conduit ensuite à la mort. Depuis peu, l’Alamosa est également connue sous le nom de « Femme en blanc ». L’histoire remonte à l’époque où les Hollandais occupaient l’île au XVIIe siècle ; le mot « alamoa » est une mauvaise prononciation de « alemã », qui désigne une femme allemande.
Bien que la population de Fernando de Noronha soit très limitée, ces contes suffisent à témoigner de la richesse de l’imagination et de la culture de ce peuple.